San Javier 3
Dia de la canoa:
Dernier jour à San Javier, nous partirons en canoë et descendrons ces fleuves, pas si impassibles, jusqu'à Santa Fe, voilà donc les témoignages des survivants:
...Timbo, laurel, curupi,
lindos ceibales en flor,
pago de todo mi amor
San Javier donde naci;
tierra de indio mocobi
borracho al aterdecer,
timbo, laurel, curupi
no he de morir sin volver
y he de volver a morir
en tus costas, san Javier...
Julio Migno (1915-1993)
Timbo, laurier, curupi / jolis ceibales en fleur/ région de tout mon amour/ San Javier où je suis né/ terre de l'indien mocovi/ saoul au crépuscule/ timbo, laurier, curupi/ et je ne peux pas mourir sans être revenu/ être revenu pour morir/ sur tes côtes, San Javier.
A la proa, la navigatrice, briseuse d'étrave à défaut de ménage...
En el cielo, suspendido, el magnifico EDGARDO
Un monsieur qui a perdu son alliance en pêchant, et qui sonde...
Du linge mis à sécher, au devant d'un rancho près de l'eau qui monte, qui monte...
Des irupés géants, qui font des fleurs de lotus
le narrateur et son persécuteur...
Je ne sais pas pourquoi, mais toutes les journées se finissent par un soir. Je ne suis pas sûr qu'il était inévitable que cela soit ainsi.
Alors pourquoi? pourquoi?
Dans le silence de la nuit, j'attends que quelqu'un me réponde de façon satisfaisante. Je veux dire une réponse qui nous tranquilise tous, même le plus petit et démuni.
Mozo, mas ginebra; llene hasta los bordes
ese vaso grande, pa'endulzar las penas;
llénelo, aparcero, llénelo sin asco,
quiero ahogar mi llanto con pura ginebra!...
Soit:
Garçon, encore du genièvre; remplis jusqu'au bord
ce grand verre, pour adoucir mes peines;
remplis-le, compagnon, remplis-le sans dégout,
je veux noyer mes pleurs avec du genièvre pur...
De nouveau Julio Migno, mais plus rigolo...
Y pa' terminar hoy, la vaca del dia,
la vaque de todas las vaques: